Son ennemi, c’est la finance. Mon ennemi, c’est le chômage !
François Bayrou a réagi, lundi 23 janvier, au discours prononcé par François Hollande au Bourget, estimant que la priorité ne doit pas être de « rejeter la faute » mais de « lutter contre le chômage ».Le candidat à la présidence de la République a expliqué avoir « un désaccord de fond avec François Hollande ». « Lui dit que son ennemi c’est la finance, moi je dis que mon ennemi c’est le chômage », a-t-il pointé. Pour le député des Pyrénées-Atlantiques, il s’agit d’un moyen de rejeter la faute. « Dire que c’est de la faute de la finance est une façon d’affirmer que les difficultés ne sont pas notre faute », a-t-il expliqué. « Moi je dis les causes sont chez nous, ce sont des erreurs que nous avons faites… Produire en France, c’est la question centrale ».
« Désigner un ennemi dont personne ne connaît le visage et dont personne ne pourra vérifier s’il y a victoire ou non contre cet ennemi, c’est pratique, confortable, mais il y a des décisions à prendre chez nous pour que le chômage recule », a-t-il dit. « Le chômage galope. Nous sommes dans la pire des situations depuis 12 ans. Alors moi, mon ennemi, je ne veux pas qu’il soit anonyme. Je veux qu’il soit nommé, et c’est le chômage qui sera mon ennemi dans cette campagne électorale », a assuré François Bayrou.
« Moi, je sais les dégâts que fait le chômage dans les familles, je sais les dégâts que fait le pouvoir d’achat qui s’effondre », a poursuivi le candidat à la présidence de la République. « Je sais la menace sur le déficit et la dette que j’ai été le premier à dénoncer, et dont on voit aujourd’hui la catastrophe qui nous guette. Et ce n’est pas une finance lointaine, dont on ne sait pas qui elle est, ce sont des décisions prises en France ces 15 dernières années et qui sont de mauvaises décisions ».
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